4
Souscription
Tendances du marché de la région EMEA au 4e trimestre
- L'augmentation des défaillances et une croissance modérée (sans récession), vont impacter à court terme l'environnement de marché. À l'approche de 2024, nous nous attendons à ce que la normalisation du cycle économique se reflète dans la souscription des assureurs.
- De nombreux pays enregistrent à l’heure actuelle une augmentation des incidents de règlement /de non-paiement. En conséquence, les assureurs enregistrent une augmentation du volume des sinistres (bien que la sévérité de ces derniers ne se soit pas encore totalement matérialisée).
- L'environnement tarifaire reste compétitif et globalement stable, en particulier pour les polices enregistrant des volumes d'affaires élevés avec des taux de sinistralité faibles.
- La croissance des capacités des assureurs s'est ralentie mais continue à être positive. Lesdites capacités s'établissant à des niveaux records suite aux effets inflationnistes des 18 derniers mois. Des signes indiquent cependant des réductions préventives à venir dans certains pays et secteurs commerciaux.
- Étant donné que les perspectives à court terme restent plutôt favorables, les assureurs restent prudents mais font preuve de souplesse, en particulier sur les polices rentables, afin de s'assurer du renouvellement desdites polices.
- L'évolution du conflit entre Israël / Gaza au Moyen-Orient est suivie de près, les assureurs n'étant pas matériellement exposés mais prêts à ajuster leur appétit pour le risque en cas de contagion régionale ou autre évolution importante.
Marché EMEA : clients nationaux / PME
Marché EMEA : grands comptes internationaux
Tendances du marché de la région APAC au 4ème trimestre
- Les défaillances et les défauts de paiement augmentent, bien que partant d'un niveau bas, et cette augmentation est manifeste depuis deux ans. Dans la région APAC, le Japon, l'Australie, la Nouvelle-Zélande et la Corée du Sud ont enregistré une augmentation de 30 % des défaillances.
- La région APAC reste un moteur essentiel de la croissance mondiale, même si elle est confrontée à des défis (resserrement des politiques monétaires, évolution de la demande mondiale, émergence de nouveaux risques…). Les incertitudes géopolitiques sont palpables dans les crises de l'énergie et des matières premières (exemples : tensions entre les États-Unis et la Chine au sujet de la mer de Chine méridionale, perturbations des chaînes d'approvisionnement technologiques et alimentaires, augmentation des troubles sociaux. La croissance devrait ralentir en 2024, mais contribuera encore à environ deux tiers de la croissance mondiale.
- L'impact de la Chine dans les chaînes de valeur mondiale au cours des dernières décennies est largement visible et l'effet du ralentissement de la Chine couplée à une réduction de la productivité continue de se répercuter dans toute la région et au-delà. La croissance future sera déterminée en partie par des changements structurels clés, notamment des réformes nationales (aspect positif) et une réduction des risques entre la Chine et l'OCDE (aspect négatif). Les réformes visant à améliorer la productivité en Chine pourront stimuler la croissance en Asie, en particulier dans les économies de plus petite taille et plus ouvertes.
- L'Inde continue de connaître une période prolongée de forte croissance économique et ce, depuis les grandes réformes structurelles et économiques lancées en 1991, avec une croissance du PIB réel de 6,6 % en moyenne entre 1991 et 2019. L'accélération des flux d'investissements directs étrangers en Inde au cours de la dernière décennie reflète les perspectives favorables de croissance à long terme, encore renforcées par la jeunesse de la population et l'augmentation rapide des revenus des ménages urbains. Le secteur florissant des affaires et de la technologie, ainsi que les investissements dans les infrastructures, sont les principaux moteurs de la croissance économique rapide de la plus grande démocratie du monde. L'Inde est en train de devenir un acteur géopolitique important, n'étant à la merci ni de la Chine ni des Amériques. Au printemps prochain, les élections générales indiennes auront lieu et le Bharatiya Janata Party de M. Modi est en passe de réitérer sa victoire écrasante de 2019.
- Néanmoins, l'appétit de souscription reste bon et les capacités sont généralement disponibles sur tous les marchés de l'APAC et dans la plupart des secteurs (la construction et la vente au détail étant les seules exceptions plus problématiques). L'appétit global des assureurs reste stable, avec une tendance croissante à l'assouplissement des taux et à l'amélioration des niveaux d'approbation des limites de crédit. A noter, une concurrence acharnée sur le marché pour l'obtention des renouvellements des deals existants / affaires nouvelles.
Marché APAC : clients nationaux / PME
Marché APAC : grands comptes internationaux
Tendances du marché régional des Amériques au 4ème Trimestre
Amérique du Nord
- L'environnement de la sinistralité aux États-Unis reste relativement favorable, les ratios de sinistralité des assureurs étant inférieurs aux standards historiques, ce qui favorise la poursuite d'une politique de souscription agressive.
- Les nouveaux assureurs et les assureurs existants continuent d'augmenter leurs capacités. Les taux de primes se stabilisent, mais la plupart des clients continuent à enregistrer des baisses de taux d'une année sur l'autre en raison d'un environnement de souscription très concurrentiel.
- La croissance de l'offre de produits type « Excess of Loss » avec des garanties non résiliables se poursuit, soutenue par la migration des clients des programmes traditionnels vers ces solutions et par une préférence générale pour la stabilité des couvertures et l'augmentation de la capacité discrétionnaire au niveau de la prise de risque.
Amérique Latine
- Les marchés d'Amérique latine sont soumis à des incertitudes / instabilités tant politiques que financières. Ces dernières affectent directement l'appétit des assureurs et ainsi, leurs capacités globales.
- Les entreprises continuent d'être confrontées à des politiques monétaires strictes et à une faible croissance économique. Les pressions inflationnistes s'atténuent dans certains pays, ce qui entraîne un cycle de réduction des taux d'intérêt (par exemple au Brésil et au Chili). Les risques de liquidité et de refinancement restent cependant préoccupants.
- Les taux et les franchises sont globalement stables, mais l'appétit au niveau des limites de crédit délivrées semblent se resserrer. Les conditions de souscription restent prudentes.